S’éloignant de toute architecture d’apparence, le nouveau siège de l’EACCE s’inscrit dans son environnement en lui insufflant suffisamment de caractère pour qu’on l’identifie. Il s’agit là, plus que de construire un bâtiment isolé, de créer un repère. Le bâtiment abritant le nouveau siège de l’EACCE doit être capable d’exprimer à la fois un lieu garantissant la qualité et la sécurité et un lieu de rencontre et d’échanges. C’est dans l’expression de cette dualité que le projet trouve son fondement. C’est par l’identification de ces deux temps de la pratique de la mission qui lui est conféré que la perception du rôle de cet organisme prend tout son sens. Le projet présente cette dualité dans l’agencement de ses masses bâties, dans une dissonance volumétrique. Une dualité entre deux corps, l’un végétal émergent à R+3, l’autre minéral en R+1 ; définissant la rue intérieure. Chacun est doté d’une enveloppe en adéquation avec la fonction qu’il abrite. La rue comme élément fédérateur d’un programme exigent des liens physiques entres ses composantes et nécessitant une clarté permettant au visiteur de s’orienter aisément. Le jardin linéaire accompagnant la rue intérieure procure au bâtiment de l’urbanité, du confort et de la monumentalité à la hauteur de la mission de l’institution. Par l’agencement de ses masses bâties le bâtiment apparaît comme un objet autonome vis-à-vis du tissu urbain qui l’entoure. Par son inscription dans le site, le nouveau siège, est tout à la fois singulier comme expression des valeurs qu’il représente et respectueux de l’échelle du tissu environnant. Par son expression, le nouveau siège affirme tout à la fois sa singularité et son intégration dans le quartier.
Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations
Casablanca
T. 20 283,00 m²
Concours 2ème prix, 2010